Voici le projet que Sophie a réalisé pour « L’exposition 30 » du Centre des Métiers du cuir de Montréal.
Traditionnellement, le globe à papillon a souvent été prisé des cabinets de curiosité. Ce petit musée de
collectionneurs érudits qui exposaient les pièces rapportées de lieux lointains, dans le but de faire
découvrir le monde dès le XVIIIe siècle. Son intérêt réside tout d’abord par son aspect esthétique, sa
transparence qui permet l’observation des insectes, mais également par son travail d’entomologie qui en
fait le témoin de la diversité des espèces. L’étude des insectes, permet leur classification et de
rassembler des données afin de pouvoir les répertorier, les observer puis de transmettre ce savoir dans
le futur.
Je propose ici une mise en abyme des traditionnels globes d’insectes, transposée au savoir-faire manuel
de la maroquinerie et de la gainerie, avec des papillons et insectes de cuir.
Comme un outil pédagogique montrant plusieurs techniques du métier de maroquinier, cette pièce
servirait donc d’objet d’observation tel que le sont en vrai les globes d’insectes naturalisés.
Ayant moi-même étalé de vrais papillons par le passé, mon idée n’est pas ici de réaliser des papillons
réalistes, mais plutôt de s’en inspirer et de proposer de nouveaux spécimens aux formes géométriques
avec un parti pris graphique.
Un globe de nouveaux papillons venus d’un endroit où toutes les espèces n’ont pas encore été
découverte, et qui trouvera aisément sa place dans un cabinet de curiosité.